lundi 25 février 2013

PUBLICATION : Agôn n°5, L'entrée en scène

Présentation:
« La plupart des artistes de théâtre, et beaucoup de metteurs en scène en premier lieu, reconnaissent que l’entrée en scène, ses modalités, sa dramaturgie, est un acte décisif : il engage tout le spectacle à venir, il détermine sa réception, il éveille la sensibilité du spectateur, et conditionne donc son intelligence. Pourtant, les études consacrées à l’entrée en scène sont très rares. Mille colloques, livres et thèses ont analysé l’incipit romanesque. Le théâtral quasiment aucun. » (Jean-Loup Rivière)  C’est cette lacune que la revue Agôn entend combler avec la publication de son cinquième dossier : L’Entrée en scène, dirigé par Sylvain Diaz (Université Lumière – Lyon 2 / E.N.S. de Lyon), Anne Pellois (E.N.S. de Lyon), Jean-Loup Rivière (E.N.S. de Lyon) et Rémi Fontanel (Université Lumière – Lyon 2) pour la rubrique cinéma. Rassemblant des contributions relatives au théâtre, à la danse, à l’opéra, à la musique et même, pour la première fois, au cinéma, cette publication se propose d’approcher l’entrée en scène sous différents angles.
Sommaire :
  • « Sur le seuil », la première partie du dossier, étudie l’enjeu scénographique de l’entrée en scène à partir notamment de spectacles emblématiques de Jean Vilar et Claude Régy.
  • Adoptant une perspective volontiers historique, la deuxième partie du dossier, « Traditions de l’entrée : séquence, intermède, numéro(s) », revient sur les formes récurrentes d’entrée en scène, tant les sentences d’entrée de jeu dans le théâtre latin que les parades dans le cirque notamment reprises par François Tanguy dans ses spectacles.
  • Troisième partie de notre dossier, « Derrière la porte » s’intéresse aux performeurs (acteurs, danseurs, musiciens) sur le point d’entrer « dans l’arène ».
  • Ancrée dans le champ dramaturgique, la quatrième partie du dossier, « Écrire l’entrée en scène », interroge les stratégies d’écriture déployées par des auteurs classiques (Corneille, Racine) et contemporains (Cormann, Hirata, Vinaver) pour chorégraphier la circulation des personnages sur le plateau.
  • La cinquième et dernière partie du dossier, « Épuiser l’entrée », s’intéresse enfin à des formes spectaculaires ayant, tout au long du XXe siècle, mis en échec l’entrée en scène pour mieux redéfinir ses enjeux, de Tristan Tzara à Philippe Quesne en passant par Tadeusz Kantor.
Pour compléter ce panorama, la revue Agôn s’ouvre pour la première fois au cinéma avec une série d’articles relatifs à l’entrée en scène dans les films de Max Ophuls, David Lynch ou encore Steve McQueen. La rubrique « Entrer en cinéma » constitue ainsi un pas de côté décisif pour penser, selon d’autres modalités, l’entrée en scène.
Cette approche essentiellement théorique de l’entrée en scène se trouve complétée d’une enquête – « C’est par où ? » – compilant les témoignages d’une vingtaine de praticiens (acteur, metteur en scène, musicien, danseur, circassien, marionnettiste, formateur, auteur, scénographe, régisseur, etc.). À partir de sa propre approche du plateau, chacun a été invité à témoigner de sa conception de l’entrée en scène.


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