dimanche 17 octobre 2010

COLLOQUE INTERNATIONAL

Jean Georges Noverre (1727 -1810), Danseur, chorégraphe, théoricien de la danse et du ballet. Un artiste européen au siècle des Lumières

Colloque International
à l’occasion du bicentenaire de la mort de Noverre
les jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 octobre 2010

A l’initiative de L’Association pour un Centre de recherches sur les Arts du spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles (ACRAS, société savante).
Avec le soutien de l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV): Équipes de recherche EA 3556 (« Expressions historiques, culturelles et esthétiques de l’identité. Espaces germanique, nordique et néerlandophone»), UMR 8599 (« Centre d'Etude de la Langue et de la Littérature Françaises des XVIIe et XVIIIe siècles »), EA 4087 (« Patrimoines et Langages Musicaux »), Écoles Doctorales III, IV et V, Conseil Scientifique.
Avec le soutien de l'Université François Rabelais, Tours: Équipe EA 2115 (« Histoire des Représentations »).
En partenariat avec le Centre National de la Danse, Pantin.

Organisation: Marie-Thérèse Mourey.
Comité scientifique: Marie-Françoise Bouchon (Paris), Pierre Frantz (Université Paris-Sorbonne), Virginie Garandeau (Paris), Nathalie Lecomte (Paris), Marie-Thérèse Mourey (Université Paris-Sorbonne), Bertrand Porot (Université de Reims – « PLM » Paris-Sorbonne), Theodora Psychoyou (Université Paris-Sorbonne), Laurine Quetin (Université François Rabelais, Tours).

Le bicentenaire de la mort de Jean-Georges Noverre, qui décéda le 18 octobre 1810 à Saint-Germain en Laye, se veut l’occasion de faire le point sur la vie, l’œuvre, la pensée et l’héritage de ce grand artiste, dont l’activité se déploya au siècle des Lumières dans tout l’espace européen : en France bien sûr (Paris, Lyon, Marseille), mais aussi dans l’espace germanique (Berlin, Stuttgart, Vienne), en Grande-Bretagne (Londres) et en Italie (Milan), sans oublier ses tentatives infructueuses pour se fixer en Suède et en Pologne. Tout à la fois danseur, chorégraphe et théoricien de la danse et du ballet, Noverre contribua brillamment, par ses réflexions innovantes sur le théâtre dansé et les arts du spectacle, à diffuser et à légitimer l’idée du ballet comme art autonome, et non comme divertissement mineur. Mais il sut également, comme nul autre, se styliser personnellement comme « le Grand Réformateur du Ballet », créant ainsi sa propre légende, grâce il est vrai au soutien appuyé d’un philosophe aussi percutant que Voltaire.

Ce premier colloque a pour objectif de resituer l’artiste dans le contexte culturel si mouvementé de son époque, et ce faisant, de compléter ou rectifier, à la lumière de l’évolution des recherches et de la découverte de nouvelles sources documentaires, de nombreuses idées communément admises (telles que « Noverre, Père du ballet moderne »...). Retracer les différentes étapes de sa vie et de sa carrière européenne devrait permettre de revenir sur les influences théâtrales précoces auxquelles il a pu être exposé (John Weaver et Franz Hilverding, via David Garrick ?), sur ses collaborations musicales (avec Gluck, Starzer et Aspelmayr par exemple), mais aussi sur ses rivaux et ennemis (dont Angiolini et le clan italien à Vienne, Gardel et la Guimard à Paris...), ainsi que sur ses œuvres chorégraphiques. La reconstitution du contexte d’ensemble, théâtral, musical et chorégraphique, de ses créations éclaire d'un jour nouveau les querelles souvent violentes qui les accompagnèrent. Un point central consiste à apprécier le rapport changeant, parfois conflictuel, parfois complice, de Noverre aux institutions et personnalités princières qui le soutinrent, qu'il s'agisse du duc Charles Eugène de Wurtemberg, de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche ou de la reine Marie-Antoinette. Une place sera également faite à la réception de ses créations par le public, sans taire la question de ses éventuels insuccès, et à la reprise de ses œuvres par certains de ses élèves. Ainsi pourra-t-on mieux apprécier la position de Noverre, entre tradition et innovation, son apport réel au développement du genre du ballet et de la danse pantomime, et faire le départ entre la réalité de l’artiste et le mythe qu’il devint par la suite.

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