Atelier des doctorants en danse
(D)'écrire la danse
3 décembre 2010
Centre National de la Danse - Pantin
Nous vous invitons à participer au premier atelier des doctorants en danse de cette saison qui aura lieu le Vendredi 3 Décembre 2010 au Centre National de la Danse à Pantin de 9h30 à 17h30.
Nous vous rappelons que ces manifestations, organisées depuis mai 2007, sont proposées aux doctorants disséminés au sein de différentes universités et dans des disciplines très variées. Elles permettent, dans une atmosphère d'échange et de collaboration, de débattre des difficultés méthodologiques rencontrées dans le travail de thèse. Les présentations sont avant tout des questionnements et non des communications abouties. Elles sont encadrées par des chercheurs confirmés qui permettent de nourrir et d'orienter les discussions.
Pour le prochain Atelier des doctorants en danse « (D)écrire la danse », nous proposons d'engager questions et débats autour du rapport danse et littérature et des différentes formes d'écritures ou d'expressions verbales de la danse. Cette fois-ci, une matinée sera consacrée aux méthodologies et aux pratiques d'écriture ; l'après-midi sera dédiée aux présentations des travaux et réflexions des doctorants.
La matinée (D)écrire la danse débutera avec une introduction méthodologique sur les règles de l'écriture scientifique et de la rédaction d'articles sur la danse. Nous proposerons ensuite une table ronde avec des professionnels (auteurs, journalistes, responsables de revue ou d'édition) pour un débat autour des différents formats d'écriture sur et pour la danse. Il sera question des enjeux soulevés par la critique, de l'écriture d'un livre par rapport à l'écriture d'une thèse, des formats d'article ou encore de la place qui est accordée aujourd'hui aux publications sur la danse.
Pour l'après-midi (D)écrire la danse, nous vous invitons à présenter vos travaux et recherches, mais aussi vos questionnements touchant à l'articulation entre danse, littérature et écriture. S'interroger sur le couple danse et écriture conduit à soulever des questions très diverses qui traversent le champ littéraire, comme celui de la critique de danse ou de la notation chorégraphique. Cette confrontation de l'écrit avec la pratique de la danse ou la représentation scénique semble également l'occasion de discuter de problèmes méthodologiques qui, pour le chercheur, naissent inévitablement de la disparité des supports et des sources entre les domaines du verbe et de la danse.
Écrire la danse peut signifier écrire sur la danse, travailler à mettre en discours le spectacle ou la pratique chorégraphiques, à installer une distance critique voire théorique avec cet objet sensible qu'est la danse.
Écrire sur la danse, c'est aussi la décrire, questionner les mots que l'on pose sur ce que l'on voit ou sur ce que l'on danse, pour fixer l'éphémère du mouvement mais aussi pour transmettre ou donner à voir. Or, comment parler de la danse lorsqu'elle prend ses distances avec le vocabulaire académique ? Comment trouver un équivalent verbal aux infinies possibilités du mouvement ? Quelle image/représentation mentale de la danse les mots peuvent-ils susciter ?
Écrire la danse c'est la noter, la traduire dans un système de signes afin de lui assurer par le support écrit une plus grande pérennité ; on pense alors aux systèmes de notation chorégraphique d'Arthur de Saint-Léon ou, plus proches de nous, à ceux de Laban et de Benesh. Écrire la danse c'est dans certains cas la dessiner (Cf. travaux de Laurence Louppe). On pourra ainsi s'interroger sur la ressemblance du geste de l'écrivain et du chorégraphe.
Écrire la danse, c'est encore écrire pour la danse et composer un livret de ballet sous forme d'une trame narrative destinée à être transposée sur la scène chorégraphique. C'est alors concevoir le plus souvent le spectacle dansé sur le modèle de la représentation théâtrale. Mais l'écriture pour la danse est-elle une écriture littéraire ou bien est-elle entièrement tournée vers une réalisation scénique et dénuée de toute ambition esthétique propre ?
Écrire la danse c'est aussi, sûrement, lui donner une place en littérature, en faire un objet de représentation et d'invention littéraires, que ce soit au sein d'une fiction romanesque ou d'une oeuvre poétique.
En vous appuyant sur ces pistes, nous espérons que vous pourrez nous proposer vos propres réflexions et recherches dans le cadre de l'atelier.
Dans l'idée d'alléger un peu la présentation de l'après-midi, nous souhaitons également revenir à la formule du regard croisé, sous la forme d'un dialogue entre deux doctorants. Si vous êtes intéressé par ce dialogue, mais que vous ne connaissez personne avec qui former un binôme, signalez-le nous, nous vous mettrons en contact avec un autre doctorant. Les interventions pourront durer jusqu'à 20 minutes.
Des chercheurs confirmés, invités comme « répondants », permettront d'orienter et de guider la discussion des doctorants participant à la rencontre.
Merci de nous faire parvenir vos propositions d'interventions, sous la forme d'un résumé de 2500 signes maximum, au plus tard le 31 Octobre 2010, uniquement à l'adresse suivante : doctorantsendanse@gmail.com
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L'Atelier des Doctorants en Danse Agathe Dumont (université Paris 3 / université Lyon 2) Stéphanie Gonçalves (université libre de Bruxelles) Berenike Heiter (université Paris 10 / université de Vienne) Delphine Vernozy (université Paris 4)
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