jeudi 4 avril 2013

APPEL à CONTRIBUTIONS : Atelier des doctorants en danse n°3



Atelier des doctorants en danse
Cycle « Corps et danse »
APPEL A CONTRIBUTION
Atelier hors les murs, à Nice
Lundi 24 juin 2013

Atelier #3
Le corps sur la scène et hors de la scène
Date limite de réponse à l’appel : 24 avril 2013

Nous avons le plaisir de vous inviter à participer au troisième atelier de la saison 2012-2013,
qui se tiendra exceptionnellement hors les murs, à l’occasion duquel nous vous proposons de
réfléchir ensemble à la question du corps sur la scène et hors de la scène.
Les espaces investis par la danse sont au coeur du questionnement de ce troisième atelier. Notre
intérêt porte sur les corps de la danse : ceux qui se transforment selon les espaces qu’ils habitent
avec leur action artistique et ceux qui modifient à leur tour les espaces et la perception.
Si la distinction entre danses scéniques et danses sociales est propre à la conception occidentale
de la danse — et, en particulier, à une vision canonique et conventionnelle du spectacle, dans cet
atelier, nous souhaitons proposer d’analyser les espaces que la danse investit en dehors des
scènes occidentales et hors des espaces scéniques habituels. Car la scène n’est pas le seul lieu de
la danse. Les manifestations chorégraphiques qui naissent aux États-Unis et en Europe se
déplacent depuis les années 1990 de plus en plus dans l’espace public, habitent les espaces
urbains, travaillent dans les lieux d’entrecroisements socioculturels. Ces nouvelles formes
d’interaction avec les publics et les métissages des pratiques du corps favorisent la prolifération
des discours sur la danse dans le domaine historique, sociologique, ethnographique, etc. en
construisant un sujet d’étude interdisciplinaire. La danse contemporaine semble tendre au
dialogue et à l’hybridation, assemblant de multiples expériences hétérogènes. Ce mixage des
codes d’univers différents constitue un élément de renouveau et d’ouverture de la danse. En
proposant le corps du danseur comme point d’observation privilégié, nous voudrions

approfondir et questionner ces métissages entre la danse scénique, la danse dite « de rue », les
danses traditionnelles, ou encore les « danses du monde ».
Comment ces influences investissent-elles les relations d’appartenance d’un sujet à un groupe
culturel et social ? Comment peut se définir la valeur socioculturelle des lieux où l'on pratique la
danse ? Quelles appréhensions et quelles postures les acteurs de la performance (performeurs et
spectateurs) peuvent-ils adopter au sein de ces nouveaux rapports spatiaux proposés par la
danse ?
Nous vous suggérons ci-dessous quelques pistes de réflexion :
A) Sur la scène
1. Comment l’espace fait-il sens dans une performance du point de vue du spectateur et du
point de vue du danseur/chorégraphe ? Quel est le rapport des corps à l’espace dans le
travail corporel préalable des danseurs ? Et comment évolue-t-il dans le processus de
création jusqu’à aboutir à un spectacle ?
2. Quel espace le danseur/chorégraphe interroge-t-il avec sa création ? Quelles sont les
relations entre l’espace intime du corps, l’espace que le corps crée avec sa présence et
l’espace physique de la scène ?
3. Comment l’écriture chorégraphique de chaque artiste entre-t-elle en relation avec la scène
et les éléments constituant le spectacle (les autres corps sur scène, l’espace, les lumières,
le son, le décor, les costumes, le public, etc.) ?
4. Comment le rapport du corps du danseur à la scène s’est-il transformé au cours de
l’histoire ? Quels sont les effets de la subversion des règles de la représentation théâtrale
sur la perception du corps du danseur?
B) Hors de la scène
1. Comment la « construction » du corps (formation et training corporel du performeur)
influence-t-elle la création chorégraphique aboutie ? Comment se déroulent les processus
d’appropriation des techniques et des méthodes ? Quelles sont les différences de point de
vue que l’on peut identifier, d’une part chez le créateur, et d’autre part, chez le danseurinterprète
? À travers quels langages, quels moyens, le chorégraphe arrive-t-il à créer
ces /« ses » corps scéniques ?
2. Dans quelle mesure les « techniques du corps » (M. Mauss) et les formes d’entraînement
diverses utilisées par les chorégraphes-danseurs-performeurs (yoga, arts martiaux,
qi gong, etc.) influencent-elles la production artistique ? Quelles formes originelles
prennent ces différentes méthodes une fois intégrées dans le travail des
auteurs/chorégraphes ?
3. Comment et pourquoi des formes de danse nées dans des contextes socio-culturels
traditionnels ou urbains (danses populaires, hip hop, break dance, etc.) ont-elles été
investies les scènes institutionnelles ? Quelles significations donner à cette intégration ?
Quelles sont les implications socio-politiques de cette assimilation?
4. Quel statut donner à la provenance culturelle du chorégraphe, à la diversité et à
l’hybridation des différentes pratiques d’entraînement et des pratiques de la danse dans
le cadre d’une réflexion sur la scène occidentale ? Et, parallèlement, comment la danse
occidentale a-t-elle influencé et façonné le spectacle vivant dans le reste du monde ? Dans
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une approche historique, peut-on identifier des périodes où les expériences scéniques
auraient été profondément influencées par des danses de provenances différentes ?
Comment les espaces « hors cadre » de la danse/performance influencent-ils le
mouvement des corps dansants ? Et comment la danse modifie-t-elle l’interaction des
spectateurs avec l’espace public ? Quelles nouvelles formes d’interactions ces nouveaux
cadres apportent-t-ils à la danse ? Peut-on également désigner par « hors cadre » la
danse théâtrale elle-même lorsque les chorégraphes prennent des orientations artistiques
qui sortent des bornes habituelles de la représentation scénique (interaction avec les
spectateurs, décloisonnement des codes de la représentation, ouverture multidisciplinaire,
etc.) ?
Ces pistes de réflexion sont des suggestions. Elles restent ouvertes à toute autre proposition
et ne sont limitées par aucune frontière chronologique, géographique et culturelle.
Nous vous rappelons que ces ateliers, organisés depuis mai 2007, sont proposés aux doctorants
disséminés au sein de différentes universités et dans des disciplines très variées. Ils permettent,
dans une atmosphère d’échange et de collaboration, de débattre des difficultés méthodologiques
rencontrées dans le travail de thèse.
Il ne s’agit en aucun cas d’un colloque. Les présentations sont avant tout des questionnements
et non des communications abouties. Il nous semble particulièrement nécessaire d’insister sur
cet aspect de work in progress pour cet atelier, où nous vous invitons à venir participer à notre
réflexion commune en abordant vos doutes, vos difficultés, autour de votre corpus et de vos
sources. Les échanges seront encadrés par des chercheurs confirmés, présents pour enrichir
et orienter la discussion.
Tous les jeunes chercheurs ayant la danse comme objet de recherche sont donc invités à
répondre à cet appel, quelle que soit leur discipline.

Nous vous proposons deux formats d’intervention :
• Intervention individuelle de 15 à 20 minutes autour d’une question méthodologique + temps
de discussion avec un répondant invité.
• Dialogue : entre deux doctorants (ou plus) autour d’un objet de recherche commun, mettant
face à face des méthodologies de recherche différentes pour les interroger. 30 à 45 minutes +
temps de discussion avec un répondant invité.
Nous encourageons les dialogues interdisciplinaires autour des questions proposées !

Merci de nous faire parvenir vos propositions d’intervention, sous la forme d’un résumé de
2500 signes maximum, au plus tard le 24 avril 2013, uniquement à l’adresse suivante :
doctorantsendanse@gmail.com

Votre proposition doit impérativement être accompagnée des précisions suivantes :
Nom, Prénom
Discipline
Sujet de thèse
Université/Laboratoire ou équipe
Année de thèse
Nous vous rappelons qu’il n’y a pas de prise en charge des trajets des doctorants.

Les ateliers sont organisés avec le soutien du Centre national de la danse par :
Beatrice Boldrin, doctorante en philosophie à Paris-Descartes (Paris 5),
Laurie Brunot, doctorante en arts du spectacle à Paris 3/Lille 3,
Natacha Estivie, doctorante en STAPS à Rouen,
Arianna Fabbricatore, doctorante en littératures et cultures italiennes à Paris-Sorbonne
(Paris 4),
Alessandra Sini, doctorante en danse à Nice.

Pour joindre l’équipe de l’Atelier des doctorants :
doctorantsendanse@gmail.com
Pour joindre le service Recherche et répertoires chorégraphiques :
recherche.repertoires@cnd.fr



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