Conférences, colloque international, ateliers...
Le chercheur en sciences humaines est d’abord un être de chair, de sang et de passion, un homme ou une femme d’une insatiable curiosité qui, un jour (ou peut-être une nuit), est tombé en amour. Chez l’ethnomusicologue, l’objet de cet amour – son objet de recherche, comme on dit pudiquement – c’est un ailleurs fait de voix, de corps, de mouvements et d’instruments.
On le dit peu, on ne le dit pas, mais le chercheur en sciences humaines va à la rencontre des gens pour se (re)trouver. C’est ce formidable voyage vers l’autre, pour porter un regard nouveau sur nous-mêmes, qu’ethnomusiKa fait partager aux petits et aux grands, aux amoureux du spectacle vivant et aux chercheurs depuis maintenant six ans.
Toute formation à la recherche consiste à se dépassionner, à trouver une posture « objective ». Il n’en reste pas moins que le chercheur souhaite profondément que tout le monde voie, ressente et comprenne comme lui ce qui est dit de ce que nous sommes chez nos voisins proches ou lointains. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il fasse, il est pris, ensorcelé et se bat pour que soient entendus et reconnus celles et ceux qu’on n’a pas l’habitude de regarder.
Alors, pour la première édition de son festival, ethnomusiKa a choisi d’assumer ses coups de cœur, ses positions, et de relayer ceux des autres avec le thème « Corps, voix et engagement ».
Cette thématique se décline sous les différents formats éprouvés par l’association : colloque, concerts-conférences, rencontres et ateliers pratiques. Ils entremêlent l’approche réflexive du spectacle vivant et la recherche impliquée dans le monde social. Une occasion rare de rencontrer des artistes et des chercheurs qui s’engagent et engagent musiques et danses dans une réflexion sur l’art et la société. Une circulation entre raison et passion, entre terre et rivière – au Musée du quai Branly et au Petit Bain, à la Cité de la musique et à la Péniche Anako.
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