vendredi 15 mai 2009
PUBLICATION
Frédéric pouillaude, Le désœuvrement chorégraphique. Etude sur la notion d'oeuvre en danse, Paris, Vrin, 2009.
Il n’y a pas de bibliothèque du mouvement, de lieu où les œuvres
chorégraphiques trouveraient à se conserver, identiques à
elles-mêmes et offertes à tous. C’est un fait. Rien qu’un fait. Mais
qui engage énormément.
En premier lieu : l’incapacité de la philosophie et de l’esthétique à
penser les pratiques chorégraphiques selon le régime commun de
l’oeuvre. C’est toujours d’un autre espace que la danse semble
relever, à la fois plus frivole et plus fondamental, toujours en deçà
ou au-delà du projet de l’oeuvre. Cette absence d’oeuvre,
abstraitement mise au jour par la philosophie, nous tentons de
l’analyser en une première partie.
De là, il s’agit d’articuler un autre concept, connexe mais différent :
celui de désoeuvrement. Les écrits philosophiques sur la danse
assignent la pratique du mouvement à une pure et simple absence
de production, à l’expérience de la dépense et de l’auto-affection.
Nous soutenons que ce philosophème (abstraitement nommé
absence d’oeuvre) ne fait que réfléchir dans l’ordre du discours
une fragilité interne et propre aux oeuvres chorégraphiques,
fragilité que nous nommons : désoeuvrement.
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1 commentaire:
La revue radiophonique A Bout de souffle, propose en écoute un entretien radiophonique avec Frédéric Pouillaude, pour son ouvrage "Le désoeuvrement chorégraphique".
http://audioblog.arteradio.com//a-bout-de-souffle/frontUser.do?method=getPost&postId=3041147&blogName=a-bout-de-souffle
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