L’Arabesque, « le plus spiritualiste des dessins »
(XIXe-XXe-XXIe siècles)
ENS Lyon 9, 10, 11 mai 2012
Colloque organisé par Corinne Bayle, Professeur de littérature française, et Éric Dayre, Professeur de littérature comparée, Directeur du Centre d’Études et de Recherches comparées sur la Création (CERCC)
Si l’acception commune de l’arabesque renvoie à une figure ornementale, dessin, ligne musicale, pas de danse, c’est Friedrich Schlegel qui en renouvelle le sens en faisant de l’arabesque le cœur de ses théories esthétiques dans les Fragments de l’Athenäum et l’Entretien sur la poésie qui fondent la pensée romantique[1]. L’arabesque devient l’emblème herméneutique de la poésie, en réalisant la synthèse de la diversité et de l’unité. Schlegel détourne au profit de la littérature le motif pictural du grotesque avec lequel l’arabesque tend à se confondre par synecdoque, désignant à l’origine un réseau d’éléments végétaux stylisés, excluant toute forme humaine, encadrant une image centrale pour la mettre en valeur, tandis que le grotesque se rapporte aux entrelacements d’ornementations, telles que des fleurs et des créatures fabuleuses, découverts dans la Domus Aurea à la Renaissance.
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