L’événement donne l’élan : Lucinda Childs sera à Paris en avril à l’occasion de la reprise de Dance par le Ballet National du Rhin au Théâtre de la Ville. Aussi la Cinémathèque de la Danse a décidé de rajouter une séance, pour sa saison de printemps, au cinéma La Pagode qui a su réagir rapidement pour modifier sa programmation :
Le mardi 13 avril à 20h30 la danseuse et chorégraphe Lucinda Childs présentera le film Lucinda Childs (réal. Patrick Bensard, 2006, 52’, coproduction ARTE France/Lieurac Productions/Mezzo) — ainsi que Vehicule-Lucinda Childs (1966, 40’) de Brabro Schultz. Cinéma La Pagode, 57 bis rue de Babylone, Paris 7ème, (métro : Saint François-Xavier)
Lucinda Childs fait partie de la grande histoire de l’art qui se développa à New-York dans les années 60 à 80. Et ce à deux titres. Premièrement en faisant évoluer le courant postmoderne avec le retour des accents dans le mouvement, des changements de rythmes. Neutralité et beauté. Abstraction lyrique. Lucinda Childs est une danseuse de cristal : elle scintille par toutes ses facettes en inventant la danse répétitive. Deuxièmement en participant au mouvement des lofts à New-York : dans les années 60 de jeunes artistes, danseurs, musiciens, peintres, cinéastes s’installèrent dans des lofts loués à prix modiques et intégrèrent leur art dans des production commune. La maison stabilise les sensations. Robert Rauschenberg, Phil Glass, Lucinda Childs, Steve Paxton, Merce Cunningham, John Cage travaillèrent ensemble et diffusèrent leurs oeuvres dans le monde entier. Cette histoire n’est pas achevée : Phil Glass sera également à Paris début avril pour présenter son dernier opéra Dans la colonie pénitentiaire au Théâtre de l’Athénée à partir du 7 avril.
Leur force ? La répétition ne cesse de créer, moduler, des rythmes, des nuances.
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