Les éclairs de cent ans de danse américaine
La Cinémathèque de la Danse est en relation avec les archives de danse de cinéma du monde entier. La New York Public Library est un haut lieu de l¹archivage artistique.
Pour célébrer l¹échange constant entre cette île au trésor au milieu de Manhattan et la Cinémathèque de la danse Jan Schmidt, conservatrice de la Jerome Robbins Dance Division, viendra spécialement de New York présenter un choix d¹images très rares, inédites, en provenance de ce fond avec notamment des films de Martha Graham, Merce Cunningham, José Limon, George Balanchine, Doris Humphrey, Alvin Ailey, Meredith Monk, Steve Paxton, Jerome Robbins, les danseurs de claquettes Savion Glover et gregory Hines.
A la Cinémathèque française, le jeudi 11 mars 2010, à la 20h salle Franju, 51 rue de Bercy, Paris 12ème : Revolutions through Revelations : American Dance.
L¹archive a changé de nature au XXIéme siècle : non plus seulement stocker, classer et diffuser, présenter les oeuvres à l¹admiration de tous comme modèle. Mais, selon le geste de Robert Bresson, rapprocher deux images d¹oeuvres différentes entres elles, les frotter comme deux bouts de bois. Parfois la lumière prend : naît une troisième image. Le déjà vu conduit à ce qui n¹est pas encore vu. Action qui commence dès l¹archivage. De nouvelles institutions sont nées de cette conception moderne de la mémoire : en France l¹IMEC (l¹institut Mémoires de l¹édition) qui rassemble des oeuvres de littérature, de danse de cinéma et fait vivre cette mémoire en reliant des parties à d¹autres parties. C¹est aussi une des activités de la Cinémathèque de la Danse et de la New York Public Library. L¹archive au XXI ème siècle n¹appartient plus au monde de la poussière, mais au monde des germes. Admirer ne suffit plus. Voir et revoir d¹abord. Et ce n¹est pas un hasard si l¹oeuvre de celui qui a élaboré une nouvelle notion de l¹archive, Michel Foucault, est archivé à l¹IMEC. Programmer, dès lors, peut consister à réunir des éléments de création. La
création potentielle est la vibration sous-jacente à la mémoire contemporaine.
Le poète et philosophe Walt Whitman disait dans Feuilles d¹herbes de la société américaine composée de multiples peuples, états : ³C¹est la société du fragment. Les américains commencent avec le fragment.² Et Merce Cunningham : ³rapprocher des parties non liées².
Contact : Bernard Rémy
Attaché de presse/Relations publiques
Cinémathèque de la Danse
70, bd de Reuilly
75012 Paris
tél. : 01 44 75 42 79
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