mercredi 9 janvier 2013

PUBLICATION


 Figures de l'attention. Cinq essais sur la spatialité en danse
par Julie Perrin
les presses du réel, Dijon, 2012, 325 pages, 18 €



Faire l’expérience d’une œuvre chorégraphique conduit le public à éprouver cette sorte de tension propre à la relation esthétique, au cours de laquelle le spectateur s’invente comme sujet sensible. Ce livre propose de considérer comment l’œuvre oriente et favorise un trajet perceptif que l’examen de la spatialité en danse met en évidence. La spatialité contribue à organiser un régime de visibilité et d’attention : elle semble jouer un rôle déterminant dans la façon dont l’œuvre sollicite le spectateur, en désignant où regarder et comment percevoir. Cette hypothèse est mise à l'épreuve des analyses successives de cinq pièces : Self-Unfinished de Xavier Le Roy (1998), Trio A d’Yvonne Rainer (1966), Suite au dernier mot : au fond tout est en surface d’Olga Mesa (2003), Con forts fleuve de Boris Charmatz (1999) et enfin Variations V de Merce Cunningham (1965). L’attention à l’œuvre chorégraphique est ainsi au cœur de la réflexion : comment chaque danse, à l'intérieur du dispositif de perception constitué par la scène occidentale, sollicite-t-elle le spectateur pour conduire son attention vers le surgissement d'une figure dansante ?
Julie Perrin
Julie Perrin est enseignante-chercheuse au département Danse de l’université Paris 8 Saint-Denis. Elle est l’auteure de Projet de la matière – Odile Duboc : Mémoire(s) d’une œuvre chorégraphique, Centre national de la danse / Les presses du Réel, Dijon, 2007. Elle a coordonné avec Emmanuelle Huynh et Denise Luccioni, Histoire(s) et lectures : Trisha Brown / Emmanuelle Huynh, Les presses du réel, Dijon, 2012 et avec Françoise Michel, Odile Duboc. Les mots de la matière. Écrits de la chorégraphe, Les Solitaires intempestifs, Besançon, 2012.


Aucun commentaire: